Sunday 25 February 2007

La bibliothèque


Voici une vue du pont nou, depuis le paseo, avec à gauche un apperçu du clocher de l’église et au fond du château. Le bâtiment au centre abritait au sous-sol la bibliothèque dont je vais parler ci-dessous.

La Bibliothèque

Je me vois quitter la maison pour me rendre à l'école. Je me vois attendant l'ouverture de la bibliothèque.
Je sens presque l'odeur du hall d'entrée et l'odeur des livres que je dévorais. Je ne saurais pas dire avec exactitude à quelles dates, mais probablement dès mes sept ans jusqu'à mes dix-huit j’y suis allé assidûment ; de six heures du soir à neuf heures. Certes au début étant gamin j’ai lu tous les Enid Blyton qu’il y avait pour passer petit à petit à des romans plus sérieux. Pourquoi préférais je aller à la bibliothèque plutôt qu’emprunter les livres. J’adorais le calme qui y régnait. A force d’y aller tous les jours un cercle d’habitués s’était crée. Généralement chacun avait sa place « attribuée » et d’un accord tacite personne n’envahissait l’espace privée des autres. Il y eut des fous rires étouffés, que quand ils devenaient insoutenables explosaient aux toilettes. Il y avait les bruits classiques des semelles qui grinçaient sur un sol ciré. Comme j’étais souvent le premier je bénéficiais aussi de la relative fraîcheur. Les saisons s’enchaînaient remarquables seulement à la lumière du soleil couchant qui en fonction de la saison éclairait différents rayons. Tant que j’étais en primaire j’allais pour lire et pour mon bol de silence. Une fois au lycée, il fallait partager la lecture avec la recherche et parfois les devoirs. Il arrivait que d’autres compagnons de classe y viennent. Alors, parfois, on sortait quelques minutes pour papoter. On s’asseyait sur les marches de la porte d’entrée. En face, sur l’autre trottoir, il y avait la pâtisserie « Can Sans » dont parfois l’odeur des gâteaux nous ouvrait l’appétit.

La Bisbal : mon village


La Bisbal d'Empordà, bourgade qui, sans être village n'est pas vraiment une ville. Voici une vue typique du vieux pont. Un pont fort impossant eu égard au peu d'eau qui coule en dessous.

A l'époque dont je vais parler il n'y avait que 5.000 habitants. Si on ne se connaissait pas tous par le nom, nous nous connaissions presque tous au moins de vue. Nous enfants, entre nous, nous nous connaissions pour ainsi dire tous. Les adultes j’imagine qu’ils savaient qui étaient les parents de qui. J’entends encore dans mon subconscient la phrase typique disant : oui, celui-là c’est le fils d’un tel.
J'y pense souvent. Plus qu'à la ville proprement dite ou ses rues ou ruelles à des situations et des moments vécus car ce fut le théâtre de mes premiers pas.
Je voudrais au travers de ces lignes passer en revue les endroits qui sont chers à mes souvenirs d'enfance. Je tâcherai, lorsque j'y retournerai, de faire des photos afin d'agrémenter. Je pense que je parlerai de : la bibliothèque, « les voltes », «el passeig », « la riera », « la font de l’arbre », « la font del Remei », « el ojo del buitre » , « la terrera », « el camp de fútbol », « la sardana », « el Foment », « el Mundial », « el Olimpia », « el convent », « la piscina municipal » etc. etc., les villages aux alentours, les amis, les sorties, la vie ….

N’ayant pas une très bonne mémoire des noms, j’espère, avec un peu d’effort et d’auto hypnose, parvenir à me remémorer et tâcher surtout de décrire l’ambiance telle qu’elle est restée imprégnée dans le plus profond de moi-même.